Une double échelle, c'est forcément risqué
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Une échelle simple, c'est déjà un peu casse-gueule : elle peut être trop fournie (trop de barreaux, ce qui la rend illisible), pas assez fournie (la loi devrait imposer au moins deux barreaux), ou mal fichue (les barreaux sont des chiffres pas ronds, difficiles à lire ou à concevoir).

Tenter une double échelle multiplie ces risques. Très utilisée dans les graphiques économiques et financiers, elle consiste à représenter simultanément deux séries de données : une avec une échelle à droite, l’autre à gauche.

L’objectif est de comparer les tendances de deux données différentes ou de grande échelle distincte (par exemple Monaco et les États-Unis).

Le problème est que l’œil croit spontanément qu’il n’y a qu’une seule échelle, ce qui peut induire en erreur. C’est pourquoi cette pratique est déconseillée lorsque le public n’est pas averti.

"Les graphiques à double échelle tendent à être confus, voire trompeurs, pour la plupart des lecteurs. Ils peuvent donner l’illusion d’une corrélation là où il n’y en a pas, et doivent donc être utilisés avec une extrême prudence et une explication claire."Alberto Cairo, The Truthful Art

Chez Rokovoko, ce principe guide chaque choix graphique : échelle, représentation, ou style sont étudiés pour garantir lisibilité, transparence et honnêteté, sans céder à la complexité inutile.